Cet été j’ai beaucoup de travaux divers et j’ai négligé certaines récoltes (qui au demeurant ne sont pas fantastiques, en grande partie à cause des températures élevées et surtout des épisodes de canicule), par exemple celle du basilic. Résultat, je me suis retrouvé avec trop de basilic alors que les pieds commencent à monter en graines.
Comme je n’ai pas trop le temps de faire du pesto en bonne et due forme, je me suis contenté de le ciseler et de le plonger dans l’huile d’olive. J’étais tout content, je dois dire.
MAIS alerté par une amie cuisinière émérite et qui plus est spécialiste de la conservation sous toutes ses formes, alors que je faisais mon malin avec mon joli pot, j’ai appris que l’huile aromatisée est potentiellement un réservoir à toxine botulique, qui est quand même potentiellement mortelle (et d’autant plus dangereuse qu’elle est très peu détectable car elle ne génère pas d’odeur particulière). Les conditions favorables au développement des spores de Clostridium botulinum sont 1) l’absence d’oxygène, 2) la température ambiante (entre 18 et 40 °C), et l’activité des spores et des bactéries est fortement ralentie par la réfrigération), 3) l’humidité, et 4) le faible taux d’acidité.
>> Par prudence, une huile aromatisée doit absolument être conservée au frigo, pendant une semaine et pas beaucoup plus. Je l’ai déjà conservé plusieurs mois, je ne suis pas mort, mais maintenant que je suis au courant, je n’ai pas envie de tenter le diable.
Alors après cette alerte, j’ai choisi de transférer le contenu du joli bocal de l’image mise en avant dans de petits pots en verre, que je vais mettre au congélateur et que j’ouvrirai au fur et à mesure de mes besoins. Ça m’apprendra: l’année prochaine, je veillerai à consommer le basilic petit à petit, c’est quand même plus simple 😁