Depuis une loi sur les espèces en danger votée en 1973, il est interdit aux Etats-Unis de faire du « mal » aux plantes ou animaux menacés d’extinction. Dans la définition réglementaire actuelle, le mot « mal » inclut ici non seulement les violences commises contre des animaux en danger, mais aussi la modification, la dégradation ou la destruction de leur habitat. Cette définition élargie a été confirmée par la Cour suprême en 1995.
Or hier mercredi 16 avril, l’administration Trump (plus précisément le ministère de l’Intérieur, qui aux États-Unis est chargé des questions d’environnement), a proposé d’assouplir cette définition du « mal » fait aux espèces en danger, en excluant la protection de leur habitat: seul serait incriminé le fait de tuer ou de blesser intentionnellement un animal.
Bien évidemment, les organisations écologistes (et de nombreux scientifiques) ont protesté contre ce projet. Comme l’a rappelé l’association écologiste Earthjustice, « Comme chacun de nous, les espèces en danger ont besoin d’un endroit sûr pour vivre » – c’est le sens d’un concept élémentaire en écologie, celui de « niche écologique ».
Si la réforme proposée par le ministère était entérinée, c’en serait fini de la possibilité de protester contre toute atteinte aux fragiles niches écologiques indispensables à la survie des espèces menacées. Comme le dit encore Earthjustice, cela « permettrait aux industries forestière, pétrolière et minière ainsi qu’à l’État ou aux particuliers, de détruire l’habitat d’espèces protégées, même si les dégâts font du mal à ces espèces« . Par exemple, « un propriétaire qui viderait une mare sur son terrain ne pourrait plus être poursuivi pour la mort de poissons appartenant à une espèce protégée. »
On ne peut même plus dire que la destruction du monde s’opère sans l’inconscience: plus les années passent et plus il est correct de dire qu’elle est carrément planifiée 🤮🤮🤮
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