Depuis le début de l’année, j’ai parlé à plusieurs reprises de la façon dont l’administration Trump cherche à démanteler la législation fédérale sur la protection des espèces (par exemple dans cet article) ou la politique climatique (cf. par exemple dans cet article). J’aurais pu écrire de très nombreux autres articles depuis sur ce thème: entre janvier et juillet, cette administration a annoncé 145 décisions présidentielles contre l’environnement (cet article de Ouest-France en fait un recensement assez hallucinant).
J’ai failli en écrire un lorsque le 29 juillet, le ministère de l’énergie américain a publié un rapport sur « Les impacts des émissions de gaz à effet de serre sur le climat des États-Unis » écrit par Chris Wright, un ancien dirigeant d’entreprises d’exploitation de gaz de schiste (!). Ce rapport euphémise et même carrément nie les risques encourus par les États-Unis du fait du changement climatique : « Le réchauffement est un défi, pas une catastrophe » , résume M. Wright en préambule. La communauté scientifique américaine a réagi en dénonçant unanimement une accumulation d’erreurs, d’omissions et de falsifications, mais la Maison blanche n’a pas réagi (cf. cet excellent article de Stéphane Foucart dans Le Monde).
En matière d’environnement, l’une des dernières dingueries en date de l’administration Trump est l’annonce le 29 septembre d’une série de mesures pour relancer la production de charbon aux États-Unis (ouverture de de millions d’hectares détenus par l’État fédéral à l’extraction de charbon, allègement des réglementations environnementales sur l’activité des centrales électriques à charbon, etc.). À cette occasion, le patron de l’Agence de protection de l’environnement Lee Zeldin a qualifié le charbon de « propre » (!!!). Mais à quoi pouvait-on d’attendre d’autre de la part d’un type nommé par un débile mental qui, on le sait, a proclamé le 23 septembre, à la tribune de l’ONU (!!!), que le changement climatique est « la plus grande arnaque jamais menée contre le monde » ? Comme l’a justement dit Christophe Cassou, climatologue et co-auteur du 6ᵉ rapport du GIEC, nous sommes entré·es dans l’ère du « climato-obscurantisme » .
Avec l’administration Trump, la destruction du monde ne s’opère pas dans l’inconscience, elle est carrément planifiée. Highway to hell.
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