Grande nouvelle pour les fans de The Cure : le 11 décembre prochain sortira en salles un film entièrement dédié au concert exceptionnel que le groupe a donné le 13 septembre 2024 au Troxy de Londres pour fêter la sortie de son dernier album, « Songs of a Lost World ». Ce concert avait été filmé avec un impressionnant dispositif pour être diffusé en direct et en 4K sur Internet, et on se doutait bien qu’il y aurait une suite : ce sera donc chose faite avec une version en Blueray et en DVD (j’espère qu’il y en aura aussi une en CD). Comme de juste, ça s’appellera « The Show of a lost world ».
Durant ce concert, The Cure a d’abord interprété l’intégralité de son dernier album, « Song of a lost world », et après une entracte il a enchaîné avec une célébration de sa propre musique en jouant une vingtaine de ses grands succès issus de différents albums, certains austères comme « A forest » , d’autres plus légers comme « Friday I’m in love » ou « Just like heaven », avec « Boy’s don’t cry » en guise de bouquet final.
Au total, 31 chansons pour une gargantuesque performance de près de 3 heures, à l’issue de laquelle Robert Smith a même esquissé quelques timides pas de danse, comme s’il était enivré par la joie qui se dégageait dans l’assistance.
Il faut dire que de l’avis général des veinard·es qui étaient dans la salle ce soir-là, à commencer par le journaliste de France-Inter et producteur de « Very good trip » Michka Assayas, ce concert « avait quelque chose d’enthousiasmant, comme la célébration d’une flamme qui dans une sorte de nuit éternelle, balayée par d’incessantes tempêtes, ne t’éteint jamais » : « C’était une fête merveilleuse » , un moment lumineux qui exprimait « la joie d’avoir gardé sa flamme dans un monde de pessimisme et de grisaille. »
Je ne sais pas si j’aurai la même excitation et le même plaisir que Michka Assayas en regardant ce film, je ne sais pas si j’y trouverai la même antidote au sentiment assez désespérant que de tous côtés le monde est en train de méchamment se casser la gueule, mais une chose est sûre : j’ai hâte !
