John Lennon – « Beautiful boy »

John Lennon a écrit cette chanson très peu de temps avant son assassinat, pendant l’été 1980. À l’époque son petit garçon Sean avait quatre ans, et c’est à lui qu’il l’a dédiée.

Lennon avait eu précédemment un autre garçon, Julian, et il se sentait très coupable d’avoir été trop peu présent à ses côtés, notamment à cause des fréquentes tournées avec les Beatles et de son addiction à des drogues diverses. Fermement décidé à ne pas répéter cette erreur avec Sean, il a fait le choix de se retirer de la scène à partir de 1975 afin de passer davantage de temps en famille, et en particulier afin de se consacrer à son fils.

Dans cette chanson en forme de berceuse, aux sonorités légères et aériennes, John Lennon exprime son amour profond pour son petit bonhomme, et son envie et son impatience de le voir grandir, tracer son propre chemin, devenir un homme accompli (« I can hardly wait / to see you come of age » ). Tu verras, dit-il à Sean, la vie est pleine de surprises (« Life is what happens to you while you’re busy making other plans » ), mais si tu y avances avec confiance, je n’ai pas de doute que la tienne pourra être accomplie et heureuse (« Say a little prayer / Every day in every way, it’s getting better and better » ).

En attendant, Sean est un garçon encore tout petit et vulnérable, alors son papa essaye de le rassurer et de le réconforter lorsqu’il a peur en lui promettant qu’il sera toujours là pour le protéger (« Close your eyes / Have no fear / The monster’s gone / He’s on the run and your daddy’s here » ), et il lui répète une de ces recommandations banales que l’on fait à son enfant pour lui apprendre à être prudent et à prendre soin de lui-même (« Before you cross the street, / take my hand » ), pour lui faire sentir que l’on tient à lui, que sa vie et sa santé sont précieuses.

J’ai toujours été extrêmement touché par les papas qui manifestent avec tendresse leur amour pour leur enfant, alors forcément je ne peux que l’être aussi par cette berceuse désarmante.

Quand nous nous sommes installés à Beauvais, jusqu’à ce que Dorian soit scolarisé à l’âge de 3 ans, chaque après-midi où je n’étais pas en cours, je m’allongeais à côté de lui pour l’accompagner dans le sommeil pour sa sieste. J’installais sa tête sur mon bras, j’attendais qu’il soit endormi pour la soulever et la reposer doucement sur le matelas, et je m’écartais pour aller travailler sur mon ordinateur, dans la même pièce, là où je pouvais veiller sur son sommeil et être présent à son réveil. En regardant s’endormir mon petit bonhomme si beau, si fragile et si paisible, il m’est souvent arrivé de ressentir et de me dire à peu près la même chose que ce qu’exprime John Lennon dans cette chanson.

Aujourd’hui même, Dorian a 25 ans (mais pourquoi ça file si vite?).

J’aime et j’admire le jeune homme doux, intelligent, généreux, drôle et bienveillant qu’il est devenu, et je sais déjà que quand son tour viendra, il sera un papa attendri, attentif et rassurant, comme celui que John Lennon a essayé d’être pour son petit Sean.

Joyeux anniversaire mon chéri. Je t’aime jusqu’au ciel.

« Beautiful, beautiful, beautiful

beautiful boy

Darling, darling, darling

darling Sean »

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