Après quinze jours d’animation non stop dans une maison bien remplie, je me retrouve brutalement seul aujourd’hui, alors très honnêtement, je n’ai pas très envie de danser, à moins que ce ne soit sur un blues ou une morna… Mais j’ai promis un titre pour danser chaque samedi pendant cet été, alors le voici.
Composé en 2013 par le duo casqué aux patronymes improbables (Thomas Bangalter & Guy-Manuel de Homem-Christo), « Get lucky » est probablement LE titre le plus emblématique, et en tous cas le plus célèbre, de la french touch. On a dansé sur ce morceau aux quatre coins de la planète, et le succès a été tel qu’il a été numéro 1 des ventes sur iTunes en moins d’une journée, avant de recevoir deux Grammy Awards, dont celui de « l’enregistrement de l’année » .
À l’époque, ça faisait déjà un bout de temps que l’essentiel de la production musicale passait par le digital à un moment ou à un autre (enregistrement, mixage, arrangements…), au point que la place centrale des machines électroniques dans la musique, qui faisait le charme des Daft Punk, et qu’ils avaient contribué à populariser dans le grand public, pouvait ressembler à du réchauffé. Alors le duo choisit de faire un pas en arrière, de faire jouer de « vrais musiciens » et de confier le micro à un rappeur à la voix juvénile, Pharrell Williams.
Musicalement, le résultat est un morceau qui donne un méchant coup de jeune à la funky music, et qui met la banane comme c’est pas permis (quelle chance de pouvoir écouter ça et d’avoir la santé pour se trémousser dessus!). Un morceau dont le pouvoir dansant est assez dingue, qui met irrésistiblement le corps en mouvement, notamment grâce à ce riff de guitare sautillant qui revient en boucle tout du long, et qui aimante littéralement les danseurs fatigués pour les tirer de leur sofa et les ramener sur le dancefloor.
« Get lucky » est une invitation à « rester debout toute la nuit, pour prendre son pied » (« She’s up all night ’til the sun / She’s up all night for good fun« ). Toute la nuit, peut-être pas, j’ai légèrement passé l’âge. Mais pendant un bon moment, oui, sans hésitation.
« Like the legend of the phoenix,
our ends were beginnings »