Le haricot vert est l’un de mes légumes d’été préférés. Je les mange habituellement froids, en salade, avec des pommes de terre, des échalotes et des herbes du jardin (persil, mais aussi basilic, ou mizuna comme ce midi). Mise à part la vinaigrette, ça me fait un repas 100% du jardin à la fourchette 🙂

La variété que je cultive est Gloire de deuil (de chez Biaugerme), mais comme je les ai ressemés plusieurs fois et qu’ils s’habituent petit à petit à mon lieu, peut-être qu’un jour on pourra l’appeler le Marbrés des Bies 😉 Ces haricots sont très jolis (plus ou moins violets et marbrés selon les gousses, ne me demandez pas pourquoi), mais surtout très bons.
Le haricot vert est un légume facile à cultiver une fois que la graine a levé (et s’il survit aux attaques de limaces), et qui n’est pas sujet aux maladies (en tous cas je n’en ai jamais constaté).
C’est aussi un légume très productif: j’en suis presque à 10 kilos cette année, pour 3 rangs de 5 mètres, alors que j’ai semé tardivement… et il reste plein de fleurs pas encore fécondées. Avant-hier j’ai fait 7 bocaux de 1 litre. Au prix des haricots verts bio, c’est une culture très rentable pour une famille qui en consomme beaucoup.
Mais si cultiver des haricots est facile et gratifiant, ça prend du temps: il faut préparer le terrain (désherber et ameublir sur quelques centimètres de profondeur), semer, arroser jusqu’à la levée… C’est surtout la récolte qui prend beaucoup de temps, et comme elle se fait debout le dos courbé, quand on rentre du potager avec ses saladiers de haricots, c’est souvent assez douloureux dans les lombaires
La récolte prend d’autant plus de temps que pour éviter qu’ils durcissent et prennent les fils, il faut les cueillir avant qu’ils soient trop gros, ce qui oblige à « suivre », comme dit ma voisine Françoise (c’est-à-dire récolter tous les deux jours, trois jours au maximum).
Quand il fait chaud, il est aussi nécessaire de les arroser (même si la vigueur du feuillage maintient une bonne fraîcheur au pied des rangs – d’ailleurs certaines tiges de ce haricot soi-disant « nain » grimpent sur le feijoa à côté, où elles atteignent plus de deux mètres de long).
Quelques réflexions pour l’année prochaine:
– semer un peu moins serré (sinon c’est la forêt vierge, et la récolte est plus compliquée)
– peut-être trouver une autre variété qui prend moins les fils (moi ça ne me dérange pas trop, mais pour des enfants ou des invités c’est quand même pas agréable)
– peut-être passer aux haricots mangetout grimpants, que l’on cultive sur des supports pérennes allant jusqu’à 2 mètres (c’est quand même moins inconfortable pour la récolte)
Est-ce que quelqu’un a des variétés à me suggérer? Sachant qu’il faut qu’ils soient bio et non hybrides car je compte encore garder les graines.