Deux coeurs meurtris qui s’inclinent l’un devant à l’autre et qui se murmurent, le plus humblement qu’ils peuvent, avec les mots simples du quotidien, ce qu’il reste en eux de leur amour passé (« Je pense à vous, souvent / Je manque de vous, souvent » ; « Je rêve à vous souvent / Je me souviens de tout / Je me réveille à temps / et je vous vois partout » ) , et leur immense tristesse de n’avoir pas réussi à éviter un gâchis que peut-être, avec plus d’estime d’eux-mêmes, de dialogue et d’abandon, ils auraient pu éviter.
Cette mélodie, ces arrangements élégants, ces deux voix caressantes et bienveillantes, accentuent le caractère désolé du texte, mais aussi le respect, l’affection et la douceur qui les connectent encore.
C’est comme si chacun, malgré le chagrin, soufflait délicatement dans les voiles de l’autre, pour l’inviter et l’aider à s’engager dans un nouveau voyage, dans une nouvelle histoire, en se promettant néanmoins de continuer à veiller l’un sur l’autre, tels deux anges gardiens éternellement liés l’un à l’autre.
« Chère amie,
Je vous envoie ces quelques mots
pour vous dire qu’il ne fait pas beau,
et que j’ai mal, seul, depuis que je vous ai perdue.
Je vous écris ces quelques fleurs,
avec mon cœur à l’intérieur,
je vous fais toutes mes excuses »