L’enfer, pour Gil Scott-Heron, ce fut la drogue, la prison, la séroposivité. Après une vie de combats politiques et musicaux entremêlés (il faut écouter « The revolution will not be televised« ) , il a fini sa vie dans un hôpital pour pauvres de New York. Il avait quand même eu le temps de nous offrir cet album sombre et puissant, chanté avec une voix fracassée, comme s’il était de retour d’outre-tombe.
L’enfer, pour d’autres, est tristement banal. Quelle qu’en soit la cause (et je crois qu’il n’y en a pas qui ne soit légitime), c’est une longue vallée de larmes: quand on est plongé dedans, on a l’impression que ça n’en finira jamais.
Un jour on se rend compte avec soulagement que non, on commence à en voir le bout. Mais les cicatrices demeurent. Cette impressionnante chanson de Gil Scott-Heron est une, et magnifique.
« Early this morning,
when you knocked
upon my door,
An I say
«Hello Satan,
I believe it’s time to go».
Me and the Devil,
walking side by side. »