Parution dans Le Monde, après The Guardian, d’une tribune qui alerte sur le risque crédible d’un effondrement écologique et sociétal.
Signée par 250 scientifiques titulaires d’un doctorat dans des disciplines variées (dont je fais partie, sans avoir participé à sa rédaction), cette tribune indique que le scénario du collapse ou de l’effondrement gagne du terrain parmi les scientifiques, qui s’appuient sur des faits nombreux, bien documentés et concordants.
Cela fait des décennies, au moins depuis le rapport au club de Rome de 1972, que des scientifiques et des écologistes alertent sur le risque d’effondrement. Depuis lors, non seulement l’Humanité n’a pas pas tenu compte de ces alertes, mais elle a accéléré pied au plancher vers le gouffre.
Résultat : « Nous devons désormais face face aux conséquences. » L’effondrement écologique et sociétal n’est plus un risque, mais c’est hélas un processus déjà en cours.
Il est temps de cesser d’accuser celles et ceux qui parlent d’effondrement de « désespérer Billancourt », de générer de l’éco-anxiété ou de dépolitiser l’écologie. C’est faire injure aux activistes « effondristes » qui, partout à travers le monde, s’engagent résolument pour réduire la brutalité, l’ampleur et le caractère socialement injuste de l’effondrement en cours.