Une chanson d’une intensité de feu, aussi bien vocale que musicale. J’ai rarement entendu des mots aussi déchirants que le « Nobody ever came » qui conclut chaque refrain.
Jeff Buckley a écrit cette chanson pour un de ses amis dont la petite amie était enceinte, et qui était en train de s’auto-détruire dans la drogue et l’alcool. Jeff dit en substance à cet ami: « Si tu les abandonnes, les tiens passeront leur vie à t’attendre en vain, comme moi-même j’ai attendu en vain un père absent, mort à 29 ans d’une overdose » .
Quand on connaît la vie de météore qu’a menée Jeff Buckley, on sait combien il a été dévasté par ce manque, jusqu’à mourir noyé (suicidé ?) dans le Mississipi un soir de beuverie, à trente ans.
Beau comme un ange, mais fauché en plein vol.
« Don’t be like the one who made me so old
Don’t be like the one who left behind his name
‘Cause they’re waiting for you like I waited for mine
and nobody ever came… »