Franz Schubert – « Quintette à cordes D.956 – adagio » (Melos quartet & Mstislav Rostropovitch)

C’est l’une de mes œuvres préférées en musique classique (ici dans la version du Melos quartet, accompagné par le grand Mstislav Rostropovitch).

L’alternance entre les parties lentes, calmes et paisibles, qui ouvrent et clôturent ce mouvement, et la partie centrale, vive, nerveuse, intense, fiévreuse, est vraiment splendide. Et quelle subtilité dans le dialogue entre ces cinq instruments (dont deux violoncelles plutôt que deux altos, ce qui donne à ce quintet une tonalité plus grave).

À un moment de ma vie, je tenais un discours très nihiliste sur la présence de l’Humanité sur cette planète: en gros je disais qu’elle est le cancer du monde et que plus vite elle disparaîtrait, mieux ce serait.

Aujourd’hui, il me parait toujours évident que le vivant se porterait bien mieux sans nous (notamment sans nous autres Occidentaux), mais heureusement, je ne vois plus les choses tout en noir. L’être humain est un animal capable du pire, mais il est aussi capable de créer des merveilles devant lesquelles il n’y a qu’à se taire et admirer – par exemple cet adagio.

Schubert est mort deux mois après avoir terminé ce quintet (à 31 ans seulement). Cela rend son écoute encore plus émouvante, comme si on avait accès à une sorte de testament musical…

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