Plus les années passent et plus je suis sensible à la beauté des femmes, surtout quand elles ne font rien de spécial pour paraître belles, quand elles se contentent de marcher, de sourire (bien!), de rire (très bien!), de regarder dans le vague d’un air pensif, d’écrire, de choisir des fruits au marché, de dormir…
Cela n’a rien à voir avec le male gaze: je n’ai pas envie de soumettre les femmes ni au diktat de plaire, ni aux canons de la beauté édictés par les hommes – et d’ailleurs la plupart du temps je trouve les défilés de mannequins plus ou moins grotesques. J’ai toujours préféré les femmes qui sont belles sans faire d’effort particulier, sans y penser, par une sorte de rayonnement spontané.
Bref. Pourquoi je parle de ça ?
Parce qu’il y a quelques années, lors d’un mariage, j’ai remarqué une superbe jeune femme en robe verte qui dansait avec l’assurance tranquille de celles qui se sentent belles, sans avoir besoin d’en rajouter. Plus la soirée avançait, plus la salle se vidait, plus la piste de danse était clairsemée, et plus cette jeune femme attirait les regards, en tous cas les miens. Et quand est venue « Cheap thrills » , que j’entendais pour la première fois je crois, elle dansait quasiment toute seule. Du coup, je repense à cette scène et à cette jeune femme presque à chaque fois que j’entends cette chanson. Je dois dire qu’il y a des associations d’idées plus désagréables.
« ‘Til I hit the dance floor, hit the dance floor,
I got all I need
No, I ain’t got cash, I ain’t got cash,
but I got you, baby
Baby, I don’t need dollar bills to have fun tonight
But I don’t need no money
as long as I can feel the beat
I don’t need no money
as long as I keep dancing »