L’autre jour j’ai dit que Radiohead est LE meilleur groupe de rock de ces dernières décennies. J’ai peut-être écrit trop vite, car en voilà un deuxième meilleur 😁
Chez les Smiths, tout est la classe et l’élégance incarnées (inventivité mélodique, arrangements, textes, voix cristalline), avec en plus une sensibilité à fleur de peau. Et leur influence a été énorme sur la vague brit pop des années 90, avec des pelletées de groupes excellents aussi (Oasis, Boo Radleys, Pulp, Verve…)
Voilà pour le groupe.
Et la chanson ? C’est assurément l’une des plus tristes que je connaisse, et c’est l’une de celles vers lesquelles je reviens le plus spontanément quand je me sens mal. Non pas pour qu’elle me maintienne la tête sous l’eau: bien au contraire, c’est pour moi une invitation à cesser de s’étourdir et de perdre du temps avec des relations ou des activités qui ne nous apportent rien de bon.
Cela me fait penser à ce magnifique texte d’Anthony Hopkins dont voici quelques extraits: « Laisse partir les gens qui ne sont pas prêts à t’aimer! C’est la chose la plus difficile que tu auras à faire dans ta vie, et elle sera aussi la plus importante: arrête de donner ton amour à ceux qui ne sont pas prêts à t’aimer. (…) Quand tu te rends compte de ça, tu commences à comprendre pourquoi tu es si impatient(e) quand tu passes ton temps avec des gens qui ne te conviennent pas, et dans des activités, des lieux, des situations qui ne te conviennent pas.«
Ce à quoi appelle cette chanson, à l’inverse, c’est à écouter ce qui s’exprime en nous-mêmes, et à nous recentrer sur ce qui est notre essentiel.
Par exemple écouter les Smiths.
« I was happy in the haze of a drunken hour,
but heaven knows I’m miserable now
(…)
In my life,
why do I give valuable time
to people who don’t care if I live or die ? »