Sorti en 1992, le premier album de PJ Harvey était âpre, rugueux, aride, farouche et obstiné (comme cette ligne de basse qui ouvre la chanson), parfois déchaîné (comme la guitare hargneuse qui prend ici le devant de la scène à 1’27, puis à 2’54). Il fallait ça pour se faire une place et pour se faire entendre dans ce milieu très masculin.
À l’époque, PJ Harvey était très peu sûre d’elle-même. « Dry fut ma première chance de faire un disque et je pensais que ce serait ma dernière. Alors j’ai mis tout ce que j’avais dans le disque. C’était un disque très extrême » . Extrême, oui, mais aussi excellent.
Le talent, la détermination, le charisme (notamment sur scène) ont permis à PJ de démentir ses propres craintes, au point qu’elle a progressivement gagné le surnom de patronne du rock indé.
Un 8 mars, ça me paraît une bonne idée de mettre en lumière une femme qui chante triomphalement la victoire, pas vrai ?