Bien des cinéphiles connaissent cet adagietto pour son utilisation dans le film « Mort à Venise » de Luchino Visconti. L’ambiance générale de cette œuvre est en effet assez funèbre, mais elle respire aussi une sérénité très frappante. Gustav Mahler l’a écrite alors qu’il venait de réchapper de justesse d’une infection intestinale, et on y lit une certaine acceptation de la fatalité… qui sera contredite dans le dernier mouvement de cette symphonie, l’un des plus enthousiastes qu’il ait jamais composés: la mort n’est pas encore pour cette fois, il reste de belles choses à vivre.
J’ai découvert cette œuvre dans la version de Leonard Bernstein, mais celle-ci est plus rapide, plus dynamique, tonique, presque nerveuse par moments, et elle me plaît beaucoup plus. Et puis j’y suis attaché parce que c’est l’un des premiers CD de musique classique que j’aie possédé, peut-être même le premier…