Voici une nouvelle preuve qu’on peut produire un morceau splendide avec peu de chose, vraiment très peu de chose.
C’est l’une des plus belles introductions d’album que je connaisse. En trois minutes et trente secondes, on y entre sur la pointe des pieds. Ce sont d’abord quelques notes cristallines de piano, progressivement rejointes par une deuxième ligne de piano, par un carillon enfantin, puis par une sorte d’orchestre de chambre pop, et puis par un triangle (ou peut-être est-ce un xylophone ?)… Tous ces instruments s’appellent et se répondent comme des oiseaux dans une haie au printemps… La chanson prend petit à petit de l’ampleur, on croit qu’elle va démarrer… mais non, la marée se retire, laissant à nouveau seul l’un des pianos.
Le silence se fait, comme un souffle qu’on retient… Ça y est, je suis captif, mon attention est conquise par ce morceau magique, habité, intime, vibrant. L’album peut décoller.
« Less is more » , dit-on en anglais. Pour ma part j’aime bien dire aussi que « le secret se cache dans la simplicité » . CQFD.
[Pour celles et ceux qui ne savent pas encore que le Limousin est un « place to be »: cet album a été enregistré dans un studio aménagé en pleine campagne limousine. Eh ouais. Limousin power!!]