Happy mondays – « Bob’s yer uncle »

La dance, c’est souvent très sexy et caliente, mais ce morceau-là est carrément torride.

Au début des années 90, les Happy mondays étaient l’un des groupes phares de l’influente scène de Manchester. Un groupe de branleurs fiers de l’être, de fumeurs de crack, d’adolescents attardés, plus ou moins voyous, ingérables, et obsédés par la fête. Un groupe dont la musique met en mouvement depuis le bas-ventre et l’estomac – quant au cerveau, il est débranché et posé sur la table basse, on se passera de lui jusqu’au petit matin.

Le titre de l’album annonce la couleur (« Pills ‘n’ thrills and bellyaches » – « Pilules, frissons et maux de ventre » ) , ainsi que la pochette (un collage d’emballages de bonbons que l’on suppose être des pilules d’ecstasy). Ça parle de drogue (beaucoup), c’est composé sous l’emprise des drogues diverses et variées (sans doute)… Pas de panique, ça peut quand même s’écouter en étant sobre, mais c’est quand même une expérience un peu déroutante parfois.

Sur « Bob’s yer uncle » , le rythme chaloupé et frénétique est parfaitement soutenu par une section rythmique endiablée, où la batterie est renforcée par le bongo et les guitares sèches. C’est implacable, irrésistible, et si ça ne vous met pas en mouvement, méfiez-vous, ça veut peut-être dire que vous êtes déjà mort, comme Bruce Willis dans « Sixième sens » .

Le côté sexy est apporté par la voix suave et désinvolte de Shaun Ryder, par les envolées de flûte, et par une choriste dont le chant magnifique se mélange aux gémissements et aux soupirs.

Quant au texte, il est cru et direct comme c’est pas permis (je vous laisse en juger). J’ai dit que c’était torride…

« What do you want to hear when we’re making love

What do you want to hear when we’re making love

Can I take you from behind and hold you in my arms

What do you want to hear when we’re making love

Can I take you from behind and feel you in my heart

What do we need to re-live to bring us close

Why don’t you do it to me

Why don’t you do those things to me

Why don’t you do it to me

Why don’t you do those things to me »

Pour prolonger le plaisir, je partage la version longue (6’41), remixée et encore plus sensuelle et excitante. Ça tournoie inlassablement comme une vis sans fin…

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