Dans une interview à la sortie du single, Morrissey a expliqué que ce dont parle cette chanson, c’est d’incompréhension, de colère et de frustration vis-à-vis de l’industrie du disque et des radios, qui ne jouaient pas suffisamment les titres des Smiths, et qui les condamnaient ainsi à un certain anonymat, vécu très injustement.
Mais comme le disent les premiers vers de la chanson, derrière ces sentiments il y a une immense et inépuisable faim d’amour et de reconnaissance (« a plundering desire for love » ) , exprimée de façon si poignante qu’elle me tord souvent les boyaux.
Chez les Smiths, le contraste est magnifique entre la détresse ou la désespérance de bien des textes, d’un côté, et de l’autre l’élégance dansante et joyeuse des chansons, l’inventivité mélodique de Johnny Marr, et enfin la voix de Morrissey, claire, gracieuse et virtuose…
C’est cette alliance, je crois, qui a ancré ces chansons en moi, comme une épine dans mes flancs.
« The boy with the thorn in his side
Behind the hatred there lies
a plundering desire for love »