Wolfgang Amadeus Mozart – « Les noces de Figaro » – « Pace, pace, mio dolce tesoro » (London Philharmonic Orchestra)

Je ne suis pas un grand amateur d’opéra, et ce n’est pas le début de ce mouvement qui me fera changer d’avis: pour être honnête, les dialogues chantés me saoulent très vite, et je n’écoute donc quasiment que les arias, ces parties écrites pour une voix seule.

Mais dans ce mouvement, il y a quelque chose de différent.

À partir de 3’05 et jusque 5’45, tout ce que j’aime dans la musique classique est concentré à un niveau inouï: la profondeur, la subtilité, l’expressivité, l’harmonie entre des voix et des instruments qui s’écoutent et se répondent. Ces 2 minutes et 40 secondes sont absolument fantastiques, elles me donnent l’impression d’assister à une danse entre des lignes mélodiques qui sont d’autant plus belles qu’elles sont entrelacées. Je ne suis pas du tout croyant, mais l’envolée des voix masculines et féminines et des cheurs, à 4’11, a quelque chose de divin, comme si tout cela venait d’un autre monde – en tous cas cela m’emmène dans un autre monde.

Un monde où l’amour s’exprime avec une candeur et une délicatesse sans pareille, comme celles de Figaro qui appelle sa bien-aimée « mio dolce tesoro » (« mon doux trésor » ) , et comme celles de ce choeur qui, pour clore cet opéra, nous invite à la joie et au plaisir de vivre.

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