Dans la catégorie des chansons faites pour repenser aux amourettes estivales une fois que le morne quotidien a repris ses droits, il y a pléthore de chansons faciles, par exemple « Hélène » de Roch Voisine (« Seul sur la plaaage, les yeux dans l’eau… » ).
Mais le genre inspire aussi des artistes plus ambitieux tels que Sébastien Tellier: frappé du syndrome de Peter Pan, éternel adolescent, romantique invétéré, il coche toutes les cases pour y exceller.
« Stuck in a summer love » est une pépite que j’ai découverte il y a peu de temps dans cette version piano voix, beaucoup plus séduisante à mon goût que l’original électro, où l’auto-tune gâche un peu le plaisir. Musicalement, c’est une chanson délicate et dépouillée (c’est presque toujours ce que je préfère), avec des motifs répétitifs. Quant au texte, il se contente lui aussi d’égrener une ou deux phrases, celles là même que les amoureux transis ont bien du mal à se sortir de la tête dans ces cas-là.
Cela donne une chanson chargée en ocytocine (l’hormone de la sérénité et de la tranquillité).
Une chanson suave et aphrodisiaque, parfaite pour les siestes crapuleuses ou les débuts de soirée lascifs.
Une chanson qui évoque les moments où sur un morceau de peau trop longtemps en jachère se dépose enfin une nouvelle caresse ou un nouveau baiser, les moments où les regards ne font plus que se croiser mais s’enhardissent et s’attardent dans les yeux de l’autre, les moments où le rapprochement se concrétise, où les doigts s’effleurent, et où si on se laisse aller, l’attachement commence à se nouer. « Stuck » : « accrochés » .
« We’re stuck in summer love
Can’t stop, can’t stop loving you »