Cat power – « Wonderwall » (reprise d’Oasis)

Tout le monde connaît le tube planétaire d’Oasis, sans doute le plus grand succès du groupe (écouté en streaming plus d’un milliard de fois), au point que certains disent que c’est grâce à lui qu’Oasis a gagné par KO la guerre pichrocoline de la Brit pop qu’il avait entamée contre Blur.

Noël Gallagher, qui a écrit et composé « Wonderwall » , a démenti sur le tard la lecture que l’on peut en faire au premier abord, à savoir celle d’un morceau écrit à sa future femme un soir d’inquiétude, pour lui demander si elle était toujours aussi amoureuse. D’après lui, c’est en réalité une chanson qui parle « d’un ami imaginaire qui va arriver pour vous sauver de vous-même. » On n’est pas obligé de le croire, mais j’aime bien l’idée.

« Wonderwall » a fait l’objet de très nombreuses reprises, dans plein de genres différents (de Metallica à Brad Melhau), et parfois de façon ironique et acerbe (Radiohead ou Jay-Z).

Lorsque Chan Marshall (alias Cat Power) se l’est appropriée à son tour, c’est peu dire qu’elle l’a transfigurée.

À l’origine, la chanson est pleine d’une fière énergie, notamment dans ce célèbre riff de guitare, dans le jeu de batterie qui ressemble à un tambour de soldat sur un champ de bataille, ou dans la voix quasi dédaigneuse de Liam Gallagher.

J’adore toujours autant qu’à sa sortie la version originale, mais également la reprise de Cat Power, alors je choisis cette dernière, pour une raison qui n’a rien à voir avec ce morceau: cela me permet de féminiser ma playlist, qui en a un tantinet besoin si je veux me rapprocher de la parité. Tu vois Stéphanie, je fais encore un effort!

Raccourcie, ralentie, réduite à sa plus simple expression (aussi sèche que la guitare folk), chantée d’une voix douce, triste et lasse, « Wonderwall » devient ici un magnifique blues, parfait pour un feu de camp, pour une veillée en plein milieu de l’hiver.

Ou mieux encore pour une déclaration fiévreuse: ce bruit qui court est-il vrai, ou bien est-ce que ton coeur brûle toujours autant que le mien ?

« Backbeat, the word is on the street

that the fire in your heart is out

I’m sure you’ve heard it all before,

but you never really had a doubt

I don’t believe that anybody

feels the way I do about you now »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *