Il y a 2 jours, j’ai posté un message à des ami(e)s pour leur expliquer que je suis dans une situation assez délicate et que j’aurais besoin de soutien et d’aide pour aménager mon lieu et pour le rendre plus résilient, plus agréable, plus beau, plus productif…
J’ai très vite reçu des dizaines de commentaires, de messages d’encouragement et d’affection, et de propositions d’aide, et j’en ai été très, très ému (euphémisme!).
Je profite de ce nouveau post pour remercier +++ toutes celles et tous ceux qui ont répondu à mon message.
En permaculture, on parle souvent du principe « Le problème est la solution » . Dans mon livre sur la perma, j’ai expliqué que je n’aime pas beaucoup cette formulation: je préfère dire qu’il faut toujours essayer de trouver les solutions qui se cachent derrière un problème, être constructif plutôt que défaitiste. C’est exactement ce que j’ai essayé de faire en lançant ce message… et de fait, les solutions ont afflué de tous côtés.
Alors j’ai envie de partager ce morceau dont le titre met en musique la leçon que je peux tirer de ces échanges depuis deux jours: j’ai des difficultés, mais avec l’aide de mes ami(e)s, j’ai les moyens de les surmonter, et peut-être même de me dire, comme Duke Jordan assis au piano: « No problem » 😉
Irving Jordan, surnommé « Duke » , est un pianiste et compositeur de jazz américain qui a commencé sa carrière à l’époque du bebop, dans le quintet de Charlie Parker.
Au fil des années, ses compositions et son jeu ont évolué vers moins de virtuosité et vers plus de profondeur et de légèreté (par exemple dans les extraits qu’il a composés pour le film « Les liaisons dangereuses » de Roger Vadim).
Ayant connu une période difficile due à la toxicomanie, il a été obligé d’interrompre sa carrière et de travailler comme chauffeur de taxi, après quoi il s’est installé à Copenhague. Au cours de cette dernière période, durant laquelle il a sorti une trentaine d’albums, il a évolué vers un jeu beaucoup plus léger et aérien.
C’est notamment le cas avec ce magnifique morceau, issu de l’album « Flight to Denmark » , qui ouvre cette période de renaissance (1973). Sur la pochette du disque, Duke Jordan apparaît comme perdu dans un paysage enneigé. La musique, ouatée et délicate comme une crème chantilly (ah, l’apparition du petit tintement de piano à 0’20!), correspond tout à fait à cette image.
J’adore.