Lorsque j’ai acheté ma maison il y a 5 ans et demi, les extérieurs étaient d’une « propreté » impeccable, c’est-à-dire tondus à ras chaque semaine. Et il n’y avait que des plantes ornementales inhospitalières pour les insectes (rosiers, camélia, rhododendrons, hortensias, etc.) Résultat, il n’y avait quasiment pas d’insectes, et zéro papillon.
5 ans plus tard, une quarantaine de fruitiers ont été plantés, il y a profusion de petits fruits, plusieurs zones de jardin potager, et beaucoup de zones non fauchées. Résultat: ça grouille de plus en plus de vie, avec notamment de plus en plus d’insectes, donc d’oiseaux (puisque beaucoup s’en nourrissent). Et en particulier il y a des centaines de papillons autour de la maison, appartenant à différentes espèces.
Les plantes hôtes de la chenille et les fleurs dont les papillons mangent le nectar sont très présentes sur mon terrain: ortie, lamier, épilobes, sauge des prés, framboisier, ronce, noisetier, chardons, centaurées, origan commun, eupatoire chanvrine… et le fenouil non bulbeux, sur lequel se promène cette chenille de machaon (l’un des plus beaux papillons de France, et aussi l’un des plus grands puisqu’il peut atteindre 10 centimètres d’envergure!).
Il n’y a pas de secret: si vous voulez voir des papillons nombreux et variés, le moyen le plus efficace et le plus simple est que ce soit un peu la jungle
Voici quelques-uns des papillons que je peux aujourd’hui rencontrer, en commençant par l’écaille chinée (Euplagia quadripunctaria). Ce papillon vit dans les bois clairs et dans les broussailles, et il vole aussi bien le jour que la nuit.

Autre beau spécimen, le magnifique demi-deuil:

Ou encore l’azuré du genêt:
