The Durutti column – « Sketch for summer »

Voici un splendide morceau instrumental que j’ai découvert lors de mes années d’étudiant et que j’ai alors énormément écouté, toujours dans la même pièce et en présence du même ami, car il était le seul à posséder ce disque et je n’avais pas encore moi-même de platine CD. Trente ans plus tard, il me suffit d’entendre les premières notes pour être soudain téléporté là-bas, dans un petit F1 au bord du parc Mistral à Grenoble.

Si cette chanson m’a tant marqué à l’époque, c’est parce que quand je l’ai découverte, elle m’a tout de suite évoqué la beauté dans ce qu’elle de plus simple, innocent et (pour cela même) éblouissant.

Cela commence par des bruits samplés qui évoquent des chants d’oiseaux, puis arrivent une boîte à rythme et deux guitares qui ne vont cesser de se répondre, comme un couple de mésanges ou de pinsons d’un bout à l’autre du jardin: l’une, grave et tranquille, construit le socle sur lequel l’autre s’élance pour offrir des mélodies aériennes, légères et virevoltantes (il est rare que cet adjectif s’applique aussi bien qu’au jeu de Viny Reilly).

À elles deux, ces guitares dessinent un été musical éclatant et doux. Plus doux en tous cas que celui, caniculaire, dans lequel nous sommes entrés…

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