« Les villes ne sont pas prêtes aux futurs déluges »

Il y a quelques semaines, j’ai posté un article sur la spectaculaire inadaptation des métropoles face aux vagues de chaleur de plus en plus intenses et longues provoquées par le changement climatique.
Ces jours-ci, nous avons vu à Montpellier et Paris une autre illustration de cette inadaptation, cette fois-ci du fait des épisodes de pluies diluviennes qui seront, elles aussi, de plus en plus fortes et répétées dans les années qui viennent. Selon le climatologue Robert Vautard, coordinateur d’un chapitre du sixième rapport du Giec, « les pluies extrêmes ont augmenté de 20 % depuis le siècle dernier ». Et ça ne fait que commencer: « L’air peut contenir 7% de plus de vapeur d’eau par degré supplémentaire. Donc plus le climat se réchauffe, plus la vapeur d’eau est importante dans l’atmosphère et lors de fortes précipitations on a plus d’eau qui descend, surtout des précipitations orageuses. »
La conclusion de Robert Vautard est claire: « 40 mm en 1h à Paris, c’est un phénomène local très élevé mais il faut s’attendre à bien pire dans le futur » ; 100 mm en une heure, ce n’est « rien de surprenant dans quelques années. »

>> Quelles solutions?
On pourrait augmenter la capacité d’absorption de ces eaux pluviales par les réseaux, mais ça coûterait très, très cher.
Comme toujours, les solutions les plus efficaces à long terme sont les plus simples:
– déjà, mesure de bon sens, cesser immédiatement de faire grossir ces villes (et anticiper l’exode urbain à venir), passer à l’artificialisation zéro brute (ne plus RIEN construire en ville sur une surface naturelle), RIEN DU TOUT.
– revégétaliser, revégétaliser, revégétaliser. « Partout, on a artificialisé, creusé, imperméabilisé. Résultat: les sols n’ont plus de capacité d’absorption et l’eau ruisselle. Planter des arbres sur du béton ne suffit plus à résoudre ce problème, selon Robert Vautard. « Pour qu’il y ait moins de ruissellements dans les villes, il faut que les surfaces soient beaucoup moins artificialisées et plus naturelles. Aujourd’hui, construire une place avec des matériaux minéraux, c’est une absurdité » . En clair, mettre de la terre à la place du goudron. »
Et bien sûr, y planter de jeunes arbres, qui s’enracineront profondément et augmenteront la capacité d’absorption du sol.
Si les canicules leur laissent vie, ce qui est une autre histoire…

L’article du Huffington post, « Les orages violents montrent à quel point les villes ne sont pas prêtes aux futurs déluges »

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