La préservation des « petites lignes de train » est un enjeu crucial pour l’avenir

Il y a 6 ans, quand je me suis installé à la campagne dans le Limousin (à 30 km de Limoges), j’étais frappé de constater que le train que je prenais entre mon village et Limoges (je n’ai pas de voiture) était le plus souvent presque vide.
À l’époque, je disais déjà qu’il était crucial de conserver cette ligne (et surtout de réaliser les travaux nécessaires pour la conserver en bon état!), car un jour prochain elle servirait à beaucoup de gens pour leurs trajets quotidiens ou exceptionnels, quand le prix et la disponibilité des carburants deviendraient problématiques – avec en plus la possibilité d’y mettre un vélo pour faciliter leurs déplacements à l’arrivée.
La plupart du temps on me riait au nez, bien sûr.
Ce matin je constate que la petite rame était remplie de 14 personnes quand je suis monté, et que 9, puis 3 personnes sont encore montées dans les deux gares suivantes.
26 voyageurs à l’arrivée, ce n’est pas encore la cohue, mais la tendance est nette, et je l’avais déjà constatée cet été en raccompagnant mes enfants à la gare.
Et on n’en est qu’à début d’une crise énergétique qui, on le sait, va être profonde et durable.
À moyen terme, dans un contexte de descente énergétique qui obligera à relocaliser massivement sur les territoires pour réduire au maximum les besoins de déplacements, entretenir les « petites lignes » est un enjeu crucial, bien plus crucial que de créer de nouvelles lignes à grande vitesse ou de nouvelles rocades.
Il serait temps de s’y mettre résolument, tant qu’on a encore à peu près assez de financements, et surtout de matières premières…

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