Face à la crise climatique, « ne nous trompons pas de coupables »

En tant que citoyen, en tant qu’universitaire, en tant que père de famille, en tant que jardinier d’un grand terrain sur lequel je constate le désastre écologique en dépit de tous mes efforts, je m’associe pleinement à cette tribune, qui a été signée par de très nombreux ami(e)s.

« Pourquoi ce type d’action ? Est-ce que les scientifiques n’ont pas d’autres façons de s’exprimer ? Depuis 30 ans, la communauté scientifique effectue patiemment son travail de documentation des changements en cours dans le climat et les écosystèmes de la Terre, dans l’économie. Patiemment, elle parle, sur les supports qui lui sont habituels (les revues, les colloques, les rapports commandés à des experts), sur un ton policé, de choses aussi effrayantes qu’un changement climatique de grande ampleur en quelques décennies (les précédents s’étalaient sur des millénaires), qu’une sixième extinction de masse, qu’une désagrégation des sociétés humaines. Ce type de communication est pleinement légitime, mais ne touche pas assez le grand public… Or la mobilisation d’un large public autour des enjeux climatiques contraindrait les pouvoirs publics à agir à la mesure des enjeux. »

« Les scientifiques qui ont participé à ce type d’actions ne sont pas des extrémistes. Ils ne sont pas sortis de leur confort pour faire cela par goût de l’action et de la visibilité médiatique. Ils ont, pour beaucoup d’entre eux, une pratique professionnelle à travers laquelle ils essayent aussi d’agir sur le monde. Si certains d’entre eux ont, en outre, décidé d’agir de manière plus démonstrative, c’est parce qu’ils sont désespérés d’être entendus. »

L’article de France-Info, « Face à la crise climatique, « ne nous trompons pas de coupables » : des scientifiques défendent leurs collègues arrêtés en Allemagne »

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