Fleetwood mac – « Everywhere »

Fleetwood mac est aujourd’hui largement tombé dans les oubliettes, mais à la fin des années 70 c’était un groupe qui a rencontré un succès immense. Il a publié en tout 17 albums, dont le dernier en 2003. Le plus vendu, « Rumours » , s’est écoulé à 40 millions d’exemplaires! À l’époque le groupe évoluait dans un registre pop-rock, après avoir démarré plutôt dans le folk.

Je n’apprécie pas assez Fleetwood mac pour acheter un des disques originaux, mais je possède une compilation qui est très plaisante, notamment les ballades et les morceaux légers comme « Little lies » (« Tell me lies, tell me sweet little lies » ). C’est une musique ouvragée, très sage et policée, mais vraiment charmante si on est d’humeur à se laisser bercer. Un genre de ABBA folk.

Parue en 1987 sur l’album « Tango in the night » , qui a lui aussi fait un sacré carton (à l’époque je suis totalement passé à côté), « Everywhere » est ma chanson préférée de Fleetwood mac, pour son romantisme désuet, l’utilisation subtile de la guitare électrique en rythmique, les choeurs aériens sur les refrains…

Cette chanson donne la parole à une femme amoureuse qui dévoile ses sentiments et qui se désespère qu’ils ne soient pas entendus par la personne à qui ils s’adressent. Elle sent bien qu’elle n’est pas très loin de jeter l’éponge car elle en a assez d’attendre douloureusement (« Come on, baby, / we better make a start / You better make it soon / before you break my heart » ).

Moi qui étais très timide, c’est ce qui a failli m’arriver avec la mère de mes enfants: un jour elle m’a dit que si je ne m’étais pas déclaré pendant le week-end qu’elle m’avait invité à passer avec sa famille, elle se serait éloignée de moi pour se préserver. C’était ma dernière chance, elle l’avait fermement décidé, et la connaissant bien maintenant, je crois qu’elle se serait tenue à cette résolution.

Quand j’y repense, et bien que nous ne vivions plus ensemble aujourd’hui, je frissonne en pensant à tout ce que j’aurais raté si je n’avais pas pris mon courage à deux mains, un soir de décembre. Une tempête de neige providentielle m’avait donné une deuxième chance en m’empêchant de rentrer chez moi, alors que j’avais passé la journée à tourner autour du pot, le coeur brûlant et les mains moites. C’est peut-être l’une des raisons qui font qu’aujourd’hui encore, je me sens transporté lorsque la neige tombe à gros flocons.

« Can you hear me calling

out your name?

You know that I’m falling

and I don’t know what to say

I’ll speak a little louder

I’ll even shout

You know that I’m proud

and I can’t get the words out »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *