Simple minds – « Book of brilliant things »

J’adorais les Simple minds quand j’étais ado, et j’ai chroniqué dans ma première année en musique le tube flamboyant « Dont you (forget about me) » , qui est l’une des chansons phares de mes années de lycée. Le groupe écossais offrait alors une musique néo-romantique qui convenait parfaitement à mes émois d’adolescent (« Some say we’ll be together a very long time » , comme le chante Jim Kerr dans cette chanson).

Mais bizarrement, je n’ai quasiment jamais écouté les albums studio des Simple minds, et je n’en possède aucun. Je crois d’ailleurs que si je les découvrais aujourd’hui, je ne serais pas emballé, car c’est quand même très rock FM et musique de stades, à l’instar de Muse, de Coldplay ou de la dernière période de U2. Un peu trop bien léché pour moi, qui préfère aujourd’hui, et de loin, des ambiances plus intimistes, plus délicates, peut-être aussi plus imparfaites.

Mais le charme de la nostalgie… « Some say the first impression will never lie » .

Il y a quand même un album de Simple minds que j’aime bien réécouter aujourd’hui: c’est le double live enregistré en concert à Paris en 1986 (« Live in the city of lights » ). La cassette a beaucoup tourné sur mon petit magnétophone. J’adorais ces chansons épiques et héroïques, telles que « Waterfront » et sa basse entêtante, « Ghostdancing » , « Someone somewhere in summertime » , « New gold dream » … Des chansons atmosphériques qui s’étirent en longueur, c’était très à la mode à l’époque (cf. aussi le « Alchemy live » de Dire Straits).

Petit à petit, la chanson qui s’est détachée de ce double album est « Book of brillant things » . J’étais et je suis toujours (et de plus en plus) séduit par ce morceau à la construction originale et qui monte en puissance par paliers.

D’abord une longue introduction instrumentale en plusieurs parties, avec des cordes synthétiques qui à 0’34 se mettent à sonner comme une musique de film sourde et inquiétante, puis le piano et d’autres lignes de synthé.

À 1’11, la voix de Jim Kerr entre en scène pour une petite session de piano-voix, avant que les synthés ne reviennent le soutenir, de plus en plus en plus lyriques.

Et puis à 2’35, annoncées en grandes pompes par quelques notes martelées au piano, la guitare et la batterie font leur apparition et donnent à « Book of brilliant things » une allure martiale qui devait, j’en suis sûr, électriser les foules, comme le feraient des étincelles lancées sous la pluie.

« I thank you for the lightning that shoots up and sparkles in the rain »

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