Cette chanson à mi-chemin entre la new wave et la variété internationale, avec une jolie mélodie et de jolis arrangements, est sortie en 1985, quand j’avais quinze ans. Elle a été produite par un groupe norvégien (comme son nom ne l’indique pas). Je me souviens d’avoir beaucoup chantonné son refrain, très simple et mélancolique.
Les couplets racontent de brèves histoires d’échecs, de renoncements, de déceptions et de désillusions, qui nous font enterrer nos rêves, nos espoirs et notre confiance: « It’s always like this, people I know / read many books and save every dream / with all of their hope buried inside, somewhere » . Pour moi qui, à cette époque là, étais souvent réfugié dans les livres, relire ces mots aujourd’hui me parle beaucoup.
Quant au refrain, il dit de façon têtue que tout cela est tragique et désespérant, et qu’on aimerait bien que la vie soit quand même un tout petit peu plus simple, un tout petit peu moins douloureuse, un tout petit peu moins frustrante. « Shouldn’t have to be like that« .
Je ne sais pas si cette chanson est une complainte qui pleure sur notre impossibilité à donner vie à nos rêves, ou un encouragement à le faire. Sans doute les deux. En tous cas elle me touche toujours autant que l’année de mes quinze ans.
« And even if it takes a lifetime of trust
to build something strong, what happens to us
with all our faith buried inside, somewhere. »