La Confédération paysanne: « On va vers une guerre de l’eau »

Je ne sais pas combien de centaines ou de milliers de fois j’ai lu ou entendu cette accusation selon laquelle les personnes qui critiquent l’agriculture industrielle sont forcément des bobos citadins déconnectés de la terre, qui ne connaissent rien à la nature, qui vivent hors sol.
Cette affirmation est vraiment stupide.
En réalité, les critiques les plus fortes et les plus documentées de l’agriculture industrielle viennent très souvent de personnes qui vivent à la campagne et qui sont aux premières loges pour voir de près le désastre, la vitesse affolante avec laquelle le vivant s’effondre, l’urgence de sortir radicalement de la société industrielle, de décroître et de foutre la paix à la nature.
Et ces critiques viennent notamment de gens dont l’agriculture est le métier.
C’est le cas de Pascal Sachot, paysan et porte-parole du syndicat La confédération paysanne en Vendée. Ses mots sont clairs et nets:

> « Ça fait 20 ans qu’on donne du temps aux agriculteurs pour évoluer. Plus on leur a donné du temps, plus les exploitations se sont agrandies et plus les agriculteurs se sont éloignés des enjeux sociétaux. »
> « Pour avoir une vraie transition, il ne faut pas 100 000 « agri-managers » mais 1 million de paysans qui prennent soin des milieux sensibles comme les haies. »

Je ne suis pas paysan, mais sur mes 10 hectares j’essaye d’être un parmi ce million de personnes.
Planter des arbres, laisser des haies se reconstituer de façon naturelle, préserver un étang et une zone humide, ne plus toucher aux arbres tombés, la clé est dans cela, et pour cela nous n’avons pas besoin de bassines, bien au contraire.

L’article de France-Info, « On va vers une guerre de l’eau »

[Bien entendu, je ne dis pas, et les écologistes ne disent pas que les agriculteurs sont des ennemis: ce qui est en cause, c’est un modèle agricole, industriel et productiviste à outrance, celui qui est défendu par la FNSEA et par l’industrie agro-alimentaire, et qui maintient les agriculteurs en dépendance. Mais nous avons évidemment besoin de l’agriculture paysanne, celle qui nourrit de façon respectueuse du vivant, et donc de façon durable.]

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