
Dans cette vidéo de 11 secondes, si vous tendez bien l’oreille, vous pouvez entendre les TROIS chouettes qui peuplent mon lieu:
D’abord un drôle de crissement émis pendant toute la nuit par une chouette effraie juvénile.
Ensuite quelques glapissements de la chouette chevêche, quelque part derrière les granges.
Et le ululement de la chouette hulotte, un peu plus loin dans le bois du haut (ces temps ci elle se déplace beaucoup, elle ne reste pas comme d’habitude dans le bois du bas derrière le ruisseau – c’est peut-être une jeune qui explore un nouveau territoire?).
C’était cette nuit, vers une heure, sous un ciel sombre, sans lune, où scintillaient des milliers d’étoiles et où la longue traînée de la voie lactée se lisait très distinctement.
En ce moment, c’est tous les soirs que la nature sauvage m’offre ce genre de musique (et de spectacle)…
Nous autres humains, nous avons tendance à vivre comme si rien d’autre n’existait que nous, nos espaces anthropisés, nos réalisations, nos animaux domestiques… et nos efforts pour « sauver la planète », puisque « nous n’avons pas de planète de rechange ».
Nous, nous, nous.
Mais nous ne sommes pas seuls, nous ne sommes que des hôtes de passage en ce monde. À la vérité, ces chouettes ne sont pas chez moi dans « mon » lieu, c’est moi qui suis chez elles. Et en tous cas nous dépendons totalement de ce peuple foisonnant, mystérieux et fragile qui nous entoure.
Vivre immergé dedans me donne encore plus envie de le préserver et de lui donner la chance de se déployer librement – en cela je ne fais que suivre un rêve d’enfance…
Teasing pour mon partage musical de ce soir: effraie, chevêche, hulotte, je fonds pour ces three imaginary girls…