Jay-Jay Johanson – « NDE »

J’adore le suédois Jay-Jay Johanson (de son vrai prénom Jäje), sa voix de crooner éthéré, son sens de la mélodie fragile et délicate, son goût pour les rythmes trip-hop mâtinés de jazz…

On retrouve tout cela dans cette jolie ballade, tirée de l’album « Opium » (2015).

On y entend aussi un émouvant aveu de douleur et vulnérabilité, et la mention allusive que c’est grâce à elles deux que la vie est revenue (« I don’t remember how it started / Maybe too many years of heartache » ). Cette idée qu’il faut d’abord « manger un sac de charbon » pour aller au paradis, comme l’a écrit Julos Beaucarne une nuit de chagrin, elle me parle tellement, et avec tant de soulagement et de douceur depuis quelques semaines…

Mais une fois n’est pas coutume, ce n’est pas de la chanson que j’ai envie de parler, mais du clip. On y voit Jay-Jay côte à côte avec son fils Roman, alors âgé de huit ans. Concentré et appliqué, le petit garçon tape le rythme dans ses mains pour accompagner son papa qui, de son côté, chante et s’accompagne sur un synthé Korg. À chaque claquement de mains ou presque, Roman cligne des yeux. À un moment il sourit furtivement, sans doute à l’une des personnes en train de tourner la vidéo.

Il n’y a pas grand chose qui me touche davantage que de voir un enfant et son papa faire ensemble quelque chose qu’ils aiment tous les deux.

Ce soir, Dorian est avec moi pour quelques jours. Ça va être doux et léger comme une mélodie et la voix de Jay-Jay Johanson.

« Oh it’s frightening (it’s frightening)

But yet so delightful (delightful) »

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