On parle beaucoup ces dernières années de l’habitabilité de la planète, et de la menace majeure que la catastrophe écologique en cours fait planer sur l’Humanité toute entière, si elle continue sur sa lancée.
Lisez bien le texte ci-dessous (notamment la dernière phrase après les parenthèses).
Et puis surtout, regardez la DATE à laquelle ce texte a été publié.
Vous verrez que cela fait bien longtemps que celles et ceux qui s’alarment de voir la nature matraquée, surexploitée, stérilisée et désertifiée ne sont pas pris au sérieux. Le désastre suit son cours, et même il s’accélère. Ces derniers jours en France, il prend l’allure d’un délicieux « été indien » qui nous permet de jouir de températures estivales et de nous promener en tee-shirts et en robes dans les parcs ou sur les plages – peu importe que la végétation souffre et que de plus en plus d’arbres agonisent, puisque l’important est notre plaisir du moment.
Mais séduisant ou pas, cela reste un désastre.
« L’homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot, par son insouciance pour l’avenir et pour ses semblables, semble travailler à l’anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce. En détruisant partout les grands végétaux qui protégeaient le sol, pour des objets qui satisfont son avidité du moment, il amène rapidement à la stérilité ce sol qu’il habite, donne lieu au tarissement des sources, en écarte les animaux qui y trouvaient leur subsistance et fait que de grandes parties du globe, autrefois très fertiles et très peuplées à tous égards, sont maintenant nues, stériles, inhabitables et désertes. (…)
On dirait que l’homme est destiné à s’exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable«
(Jean-Baptiste de Lamarck, 1820).