AC/DC – « Hell’s bells »

Mon ami Jean-Michel m’a lancé le défi d’écrire « quelque chose d’à peu près d’intelligent » sur AC/DC (qu’il adore), en ajoutant que si j’y arrive, c’est « l’exploit de la décennie« .

C’est pas le genre de truc à me dire (j’ai un petit côté « cap ou pas cap? »), alors je relève le gant 😉

« Hell’s Bells » est le premier titre de l’album mythique « Back in Black », qui est le deuxième disque le plus vendu de l’histoire tous genres confondus (environ 50 millions d’exemplaires écoulés!), juste derrière le « Thriller » du king of pop. Autant dire qu’avec cet album, les fous-furieux australiens ont conquis par un KO foudroyant, et sans doute de façon définitive sur le seul critère du succès commercial, leur couronne de kings of hard-rock.

Tout le monde, même celles et ceux à qui le hard génère des crises d’urticaire ou des migraines carabinées, connaît l’intro géniale de ce morceau, avec les treize coups d’une cloche qui sonne le glas, bientôt rejointe par la gratte d’Angus Young et son inénarrable bermuda, puis par tout un groupe en furie, et enfin par un chant qui s’apparente à l’égosillement d’un loup-garou démoniaque.

À cause de son titre, des nombreux mots qui appartiennent au champ lexical du satanisme, de sa musique quasi possédée, et du « chant » de Brian Johnson, « Hell’s Bells » a suscité l’effroi des ligues de vertu, des dames patronnesses et des fondamentalistes chrétiens. Je les imagine assez bien en train de faire le signe de croix en appelant un exorciste, l’air horrifiés, dès les premières sonneries de la cloche maléfique.

Quand j’ai découvert cet album, grâce à des copains de classe de sixième qui l’avaient tous acheté, je sortais de ma campagne et j’étais un total béotien du hard-rock. Ça ne m’empêchait pas d’asséner doctement que le nouveau chanteur Brian Johnson était moins bon que l’ancien, Bon Scott, qui venait de mourir d’une overdose. Je ne connaissais à peu près rien à la musique et je n’aimais pas vraiment le hard, mais j’avais tellement envie de me faire accepter…

Aujourd’hui je n’apprécie toujours pas trop le hard-rock, mis à part quelques-uns de ses morceaux d’anthologie. « Hell’s bells » en est assurément un, comme « Highway to hell », ou « Thinderstick », ou « Back in black » (que je préfère et qui m’électrise plus encore).

Et puis étant donné le chemin que prend le monde, fonçant aveuglément et pied au plancher vers la catastrophe ou même l’apocalypse, je me dis que « Hell’s bells » pourrait tout à fait être choisie comme BO de l’histoire en train de se faire…

Ça va Jean-Michel, j’ai bon?

« I’ll give you black sensations up and down your spine

If you’re into evil, you’re a friend of mine »

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