De même que les Coupes du monde et les Jeux Olympiques sont rituellement décrits, le jour de leur cérémonie de clôture, comme « les plus beaux (ou les plus grands) de l’histoire » , les #COP se concluent toujours par des « accords historiques » .
Mais en réalité, la #COP28 se termine de façon aussi misérable que prévu, avec un énième compromis bancal et flou.
Une fois encore, le message est « On va s’en occuper, promis » .
Et une fois encore, on fait pour l’essentiel semblant, notamment en affichant des objectifs de long terme et non contraignants (dans la logique habituelle de la « soft law » , qui consiste à souhaiter, à promouvoir, à viser, à prévoir, à promettre, à s’engager, mais qui n’oblige personne à quoi que ce soit de précis et de chiffré).
Une fois encore, on utilise des formules vagues et creuses (« transitionner hors de » plutôt que « sortir de » ) que tout le monde pourra à sa guise interpréter et mettre en oeuvre… ou pas.
Une fois encore, on mise sur des solutions technologiques qui ne sont pas prêtes et qui ne seront pas prêtes à temps (capture du carbone, avion à hydrogène…), mais qui en attendant servent de justification à la poursuite de l’expansion du secteur pétrolier ou de l’aviation civile, par exemple.
Plus grossier encore, l’accord final de cette COP 28 mentionne le rôle des « énergies de transition » pour assurer la « sécurité énergétique » des pays en développement, comme si le gaz n’était pas lui aussi une énergie fossile
« Bref, c’est un accord historique » .