Ce très court morceau (1’18 seulement!) est l’une des chansons d’amour les plus simples et les plus directes qui soit.
Un homme amoureux fait quelques promesses convenues à la femme qu’il aime (lui décrocher les étoiles, ensoleiller sa vie, lui donner tout son amour…). Mais on dirait bien que l’inspiration n’y est pas, car la seule chose qui lui occupe l’esprit, la seule chose qu’il ait envie de lui dire, c’est qu’il la veut, et même qu’il ne veut rien d’autre ni personne d’autre qu’elle.
La simplicité et le dépouillement sont aussi au rendez-vous pour ce qui est de la mélodie (une alternance de montées et de descentes de faible amplitude) et de l’orchestration (une guitare sèche délicatement arpégée, et c’est tout).
Avec cette chanson, Tom Waits donne l’impression d’avoir saisi sa guitare à l’occasion et d’avoir improvisé quelques notes et quelques mots de façon totalement naïve, en réaction à ses sentiments du moment, peut-être à la fin d’une soirée trop arrosée dans un bar enfumé. Il nous donne ainsi un exemple de ce que ce que peut être le sentiment amoureux quand il est réduit à sa plus simple expression: c’est un tout petit rien qui prend toute la place.
Si ce morceau me touche énormément aujourd’hui, c’est en grande partie parce qu’au coeur de l’été, une autre chanson de Tom Waits (« Hope I don’t fall in love with you » ) a chamboulé ma vie et celle de la femme que j’aime. À cette époque, nous nous demandions tous les deux si c’était bien raisonnable de tomber amoureux, cela nous semblait un peu fou et en tous cas assez hasardeux. Six mois plus tard, la question a été BIEN BIEN répondue.
« I want you, you, you
All I want is you, you, you
All I want is you
Give you the stars above,
sun on the brightest day
Give you all my love,
if only you would say
I want you, you, you
All I want is you, you, you
All I want is you