Cette chanson est l’une des toutes premières que j’ai découvertes et appréciées en dehors de l’univers musical que j’avais écouté chez mes parents. Je venais d’arriver en 6ème au collège de la Villeneuve à Grenoble, et je passais pas mal de temps chez plusieurs copains qui avaient des vinyles de Téléphone, Renaud, Police, Madness ou AC/DC.
C’est chez Sébastien que j’ai découvert Pat Benatar, qui était alors une superstar du rock américain (plus de 30 millions d’albums vendus, quatre Grammy Awards consécutifs pour la meilleure performance rock féminine…) J’aimais beaucoup les sonorités plus musclées que celles auxquelles j’étais habitué, et la voix de Pat Benatar, tonique, un peu nasillarde et teigneuse.
Avec le temps, la musique a pas mal vieilli, notamment la batterie assez balourde et les guitares juste assez rugueuses et rentre-dedans pour donner le frisson aux ados rebelles, mais pas trop, pour que ça puisse être diffusé sur les radios FM. Disons que c’est du rock bien calibré, bien formaté. À l’époque, tout ça me convenait très bien.
Cette chanson, la première de l’album « Crimes of passion » (1980), était ma préférée. Elle parle d’une femme exaspérée de voir son homme stagner dans l’indécision, et qui exige de lui qu’il s’engage vraiment au lieu de jouer au yoyo avec elle. J’en connais un paquet qui sont tombées sur des mecs comme ça, et que ça a plus ou moins dégoûté des hommes. J’espère vraiment pour elles que ça ne durera pas éternellement, parce qu’en réalité, des hommes capables de traiter la femme qu’ils aiment avec douceur, respect et constance, il y en a bien plus que ce qu’elles croient.
« You want me to leave,
you want me to stay
You ask me to come back,
you turn and walk away
You wanna be lovers,
and you wanna be friends
I’m losing my patience,
you’re nearing the end »