Cette chanson est l’un des tubes les plus connus de The Police, que j’écoutais énormément quand j’étais au collège. Encore aujourd’hui, je suis totalement scié de constater la variété et le caractère captivant de la musique que le trio a réussi à créer, avec seulement trois instruments – trois et pas un de plus!
Sur cette chanson, le riff de guitare d’Andy Summers, terriblement accrocheur, surfe sur la rythmique précise et sèche de Stewart Copeland (quel fantastique batteur!), la basse de Sting descend dans les graves sur les refrains, qui de façon inhabituelle offrent une respiration dans un morceau au rythme par ailleurs effréné… Sur le plan musical, cette alternance entre des parties très rock’n’roll et d’autres marquées par l’indolence du reggae fait de « Message in a bottle » un tube original, avec un bref morceau de bravoure juste avant le troisième couplet, à 2’06, grâce à quelques notes montante d’une guitare cristalline qui semble suspendre le temps pour que le groupe puisse reprendre son souffle avant la cavalcade finale.
Tout le monde sait de quoi parle cette chanson: un homme lance un S.O.S dans une bouteille à la mer, sans doute suite à un chagrin d’amour (« Love can mend your life / or love can break your heart« ). Un an après, il n’a toujours pas reçu la réponse qu’il espérait… mais voilà qu’un matin, il découvre cent milliards de bouteilles toutes remplies de S.O.S, et il se rend donc compte avec soulagement qu’il n’est pas le seul à souffrir de la solitude (« Seems I’m not alone at being alone« ). 100 milliards, c’est approximativement le nombre d’humains qui ont un jour foulé le sol de cette planète – façon de dire que personne n’échappe aux affres de notre condition existentielle…
La chanson ne le dit pas, mais il se pourrait aussi que parmi cette myriade de bouteilles il y ait des réponses à son message initial, envoyées par d’autres femmes que celle à laquelle il était adressé?
« I hope that someone gets my message in a bottle, yeah »