Gérard Lenorman – « La ballade des gens heureux »

Depuis deux jours, plusieurs ami·es sont à la maison. Nous discutons, nous nous promenons dans le jardin, dans les prairies et dans la petite forêt de l’autre côté du ruisseau, nous travaillons dehors (nous avons coupé du bois, planté des piquets, protégé des fruitiers, nettoyé l’abreuvoir…), nous discutons, nous rions, nous préparons à manger, nous discutons, nous rions, nous ressortons pour travailler, nous discutons, nous commentons le chant des oiseaux, la placidité des brebis ou la jovialité des agneaux, nous rions… Dorian et un de ses amis nous rejoindra demain, et nous repartirons de plus belle pour toutes ces activités, avec sans doute en plus des parties de jeux de société (et peut-être aussi un petit concert de guitare). Lundi soir, mes amis du village viendront manger avec nous.

Tout cela ressemble à la vie que j’ai envie de mener ici, et je trouve que cette chanson l’illustre joliment, avec son texte, sa mélodie et ses chœurs remplis de naïveté, de nonchalance, de bonhomie paisible.

Gérard Lenorman est né dans un refuge pour jeunes filles de Normandie, fruit d’une relation scandaleuse : sa mère n’avait que seize ans lorsqu’il est né, et elle a été une mère autoritaire et violente ; quant à son père, il était un soldat allemand, et il est retourné dans son pays sans jamais le reconnaître. Le petit Gérard a passé l’essentiel de son enfance dans une grande solitude affective, et il même fait un séjour de plusieurs mois dans un orphelinat.

Ça ne l’a pas empêché de développer une vision de la vie simple et optimiste, qui transparaît parfaitement dans cette ode au bonheur et cet éloge des gens qui savent se satisfaire des petites joies simples que l’existence peut nous offrir. J’aime cette philosophie, surtout un jour pareil.

« Comme un oiseau qui fait ce qu’il peut,

tu viens de chanter la ballade,

la ballade des gens heureux »

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