Bananarama – « Cruel summer »

Parmi les groupes de pop ou de variété internationale des années 80, ceux qui passaient par exemple dans l’émission de Jacky « Platine 45 » ou qui trustaient les premières places du Top 50, beaucoup ont bien mal vieilli, mais à mon avis ce n’est pas le cas de Bananarama. Formé en 1980, ce groupe féminin composé de trois jeunes londoniennes, dont deux étaient amies depuis la maternelle à Bristol, a grandi sous l’influence du punk et de la scène underground, mais il s’est assez vite dirigé vers la pop synthétique, un style musical dans lequel il a connu plusieurs énormes tubes, dont « Venus » et le « Cruel summer » que je partage ce soir. Pour la petite histoire, Bananarama est même entré dans le « Livre Guinness des records » comme étant le groupe entièrement féminin ayant placé le plus de tubes différents dans les Charts, et ce record tient toujours !

La particularité de Bananarama, sa patte musicale, ou sa « signature » , c’est le fait que dans tous ses morceaux, les trois artistes chantent à l’unisson les mêmes notes – d’ailleurs la plupart des titres de ses débuts ont même été enregistrés avec un seul micro pour trois. Devenu un duo, le groupe existe encore, il a sorti un album en 2022, mais honnêtement je n’ai pas la moindre idée du style de musique qu’il produit aujourd’hui.

La chanson qui me vient en tête lorsque j’entends ce drôle de nom, Bananarama, c’est cet étonnant tube de l’été qu’est « Cruel summer » . Étonnant, parce qu’on est très loin de l’allégresse estivale de la « Lambada » ou de la « Soca dance » : il s’agit en effet d’une chanson de rupture et de désolation (« It’s a cruel, cruel summer, / leaving me here on my own / It’s a cruel, cruel summer, / now you’re gone » ), mais qui est jouée et chantée par ces trois jolies filles en salopette de garagiste sur un rythme bondissant et léger, presque enjoué, avec notamment un célèbre riff de marimba (un xylophone à résonateurs latino-américain), rehaussé par une ligne de basse électronique vrombissante.

Cette chanson est sortie le 27 juin 1983, il y a 42 ans tout pile, et franchement je trouve que sans être géniale, elle file un méchant coup de vieux à une bonne partie de la variété internationale contemporaine.

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