Bon. Aujourd’hui j’ai le bide un peu en vrac (voir mes autres publis de ce matin), alors j’ai envie de partager un morceau qui m’aide à extérioriser colère et tristesse. Une bombe.
Donc, sans la moindre hésitation: « Demain c’est loin » .
Un époustouflant flow de neuf minutes, martelé de façon lancinante et déchaînée, sans une seconde de pause dans les paroles, le tout sur un sample basique de dix secondes qui revient en boucle. J’aime la rage et la colère contre l’injustice, le racisme et l’abandon, sublimées en énergie farouche: debout nous sommes, debout nous resterons.
Combien de gamins qui galéraient pour apprendre par coeur dix lignes de poésie à l’école connaissaient pourtant ces neuf minutes au mot près, en y mettant l’intonation qui va bien ? Je ne viens pas précisément des cités (euphémisme), je ne connais à peu près rien au rap français à part IAM (et plus récemment Orelsan et Lomepal, mais est-ce encore du rap ?), mais je place cette chanson très, très haut.
La façon dont Akhenaton crache les derniers mots, qui clôturent aussi l’album 😳 Ça claque comme une porte de prison qui se referme d’un coup sec: « Je pense pas à demain, parce que demain c’est loin!«
Je suis souvent resté un bon moment silencieux à la fin de ce long toboggan musical, comme sonné par un uppercut foudroyant.
IAM vainqueur par KO.
[Soit dit en passant, le meilleur titre du rap français vient de Marseille. Pour ça aussi, « à jamais les premiers » 😉]