Il y a quelques années, entre Noël et Nouvel an, je suis tombé sur un documentaire consacré à Alain Souchon. Comme je l’avais déjà vu quelques mois plus tôt, j’ai craint qu’il soit à peine mort et que ce soit une rediffusion en son hommage, et je suis donc resté scotché devant l’écran, assez fiévreusement je m’en souviens.
Ce jour-là j’ai senti à quel point j’aime cet homme – pas seulement l’artiste, l’homme aussi.
Je suis particulièrement sensible à cette chanson, parce qu’elle dit très bien une chose que j’ai beaucoup trop facilement tendance à oublier (comme à peu près tout le monde il me semble, mais ça n’annule rien): la vie est courte, et à force de la rêver ou d’être spectateur de celle des autres, on la perd.
Mais il n’est jamais trop tard pour faire ce que l’on aime, que ce soit partir « au bout de la Loire » , apprendre à jouer du biniou, ou toute autre passion secrète et inassouvie.
« Tu la voyais pas ici, l’histoire,
tu l’aurais bien faite au bout de la Loire,
mais qui t’a rangé à plat dans ce tiroir,
comme un espadon dans une baignoire ? »