Rencontrée sur le tard, la musique baroque (Bach, Monteverdi, Biber, Couperin, Marais…) est aujourd’hui ma période préférée dans l’histoire de la musique dite « classique » .
J’ai découvert Étienne Moulinié (1599-1676) totalement par hasard, en empruntant ce CD à la médiathèque de Beauvais. Bonne pioche! Chez lui j’aime surtout l’art subtil du contrepoint, qui superpose des lignes mélodiques distinctes et entrelacées, comme dans les polyphonies. On a l’impression d’être en plein milieu du choeur, entouré de chanteurs et de chanteuses qui s’observent, s’écoutent et se répondent.
Quant à ce petit bijou d’air de cour, c’est un hommage rendu à la beauté féminine, celle qui éclate au point qu’elle semble éclipser tout ce qui est autour, jusqu’à réussir à « aveugler la nuit » .
« Rompez les charmes du sommeil,
Ô beautés qui brillez comme fait le Soleil,
quand le jour est encore à naître!
Il faut qu’à ce doux bruit
vous paraissiez à la fenêtre
pour aveugler la nuit » .