Dans l’univers de la chanson française, la voix de Dominique A est l’une de celles qui me touchent le plus par son calme et sa douceur, comme imperturbables.
J’aime beaucoup aussi Yann Tiersen, que j’ai découvert en 1999 pour sa musique d’un très beau petit dessin animé (« Le cyclope de la mer »).
De la rencontre entre ces deux artistes est née cette chanson mélancolique, où le violon semble trembler – mais est-il transi de froid ou d’émotion ? À chaque fois que je l’écoute, j’ai l’impression d’être quelque part en Bretagne, à laisser mon esprit vagabonder parmi mes souvenirs en regardant les vagues et les nuages poussés par le vent, et à penser à cette formule douce-amère de Victor Hugo: « La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste » .
Le tout, dans ces moments-là, étant de savoir de quel côté on tombe…
« De l’endroit où je suis,
on voit les bras de mer,
qui s’allongent puis renoncent
à mordre dans la terre…
(…)
Je vois des bras de mer
qui s’allongent, qui s’allongent,
et qui mordent la terre,
et la séparent, enfin »