Un morceau de six minutes et quinze secondes, haletant, intense, qui agrippe au collet et qui ne relâche pas la poigne jusqu’au dernier souffle.
Ça commence par une mélodie plutôt enjouée au banjo, qui ouvre sur une chanson rythmée, d’une grande musicalité, avec des arrangements subtils et nerveux à la fois.
Couplets, refrains, couplets, refrain, la chanson semble appelée à s’éteindre, et on s’apprête à dire « Ouais, c’est sympa ce titre! »
Mais non. Quelques secondes de suspension, et soudain, à 3’36, un deuxième morceau commence, instrumental celui-là, plus sombre, haletant, avec des riffs de guitare teigneux. C’est comme si le groupe avait perdu le contrôle en direct, comme si sa chanson lui avait pété à la gueule, comme si les guitares avaient pris le pouvoir. Un putsch musical. Plus on va vers la fin, plus ça accélère, plus ça se déchaîne, et plus j’adore, jusqu’au bouquet final. J’imagine ce que ça doit donner en concert!
J’ai parlé d’un morceau de six minutes et quinze secondes, mais en fait c’est plutôt deux morceaux en un, ou un morceau caché dans un autre. Et comme toujours, 1 = 1 = beaucoup, beaucoup que 2.
« This time I go
This time I go »