Mylène Farmer – « Je te rends ton amour »

Aujourd’hui je fais une embardée en dehors de mes sentiers musicaux battus, avec un choix qui va en surprendre quelques-uns. Mais il faut dire qu’avec Mylène Farmer, ce n’est pas tant la musique que je partage (ou en tous cas pas seulement), mais aussi ce qu’il y a autour, et notamment le personnage.

Qu’est-ce que c’est une star ? Aujourd’hui le mot est tellement démonétisé que je n’ai jamais ni entendu parler ni vu le visage de la plupart des gens que la télé ou Internet nous vendent comme des stars, alors qu’en réalité ce sont tout au plus des célébrités (et encore…).

Même quand on est connu de quasiment tout le monde, ça ne suffit pas pour être une star: encore faut-il aussi être entouré d’un halo de mystère, donner l’impression d’appartenir à un univers complètement différent et inaccessible, faire l’objet d’une certaine idolâtrie…

En ce sens, combien y a-t-il de stars dans la chanson française ? Combien de nos chanteurs ou chanteuses réunissent, sans le moindre doute, tous ces critères ? Il y avait Johnny, il reste Mylène Farmer, et franchement je n’en vois pas d’autre.

Du coup, même si ce n’est pas le mien, je suis quand même assez épaté par l’univers musical singulier qu’elle a créé au fil des années, par son ambition, par sa faculté à faire naître, à exprimer ou à nourrir la mélancolie, par l’espèce de dévotion que ses fans lui témoignent en concert, par la façon dont elle se donne à eux (comme l’indique cette étonnante pochette)…

Et puis je suis touché par quelques-unes de ses chansons, notamment par celle-ci, qui dit de façon lasse et peinée qu’il est peut-être temps de renoncer, même la mort dans l’âme, et de reprendre sa liberté.

« Et je te rends ton amour

au moins pour toujours

Je te rends ton amour

Le mien est trop lourd

Et je te rends ton amour

C’est plus flagrant le jour,

ses couleurs se sont diluées

Et je reprends mon amour »

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