Dans une compilation de sondages réalisés auprès de 26.000 personnes vivant dans 26 pays européens (European Quality of Life Survey), des chercheurs ont constaté que le sentiment d’être heureux est fortement corrélé avec le fait d’avoir dans son environnement quotidien une grande biodiversité, notamment pour les oiseaux.
Le nombre d’oiseaux qu’il est possible de voir et d’entendre chaque jour est même encore plus corrélé au sentiment de bonheur que le revenu!
Pour le mesurer, les chercheurs ont chiffré (ça vaut ce que ça vaut, c’est contestable mais ça fait réfléchir) que si on a dans sa vie quotidienne un contact avec au moins 14 oiseaux d’espèces différentes, c’est l’équivalent pour le sentiment de bonheur d’un supplément de revenu de 190$ par mois par rapport à un revenu mensuel de 1,837$ (autrement dit ça procure en moyenne le même surcroît de sentiment de bonheur qu’une augmentation de presque 10%).
Etonnant, non?
Du coup j’ai refait le pointage des oiseaux que je vois ou que j’entends tous les jours ou presque en ce moment : moineau, rouge-gorge, mésange charbonnière, pinson des arbres, rouge-queue à front blanc, merle noir, bergeronnette, pie, corbeau, tourterelle, buse variable, pic vert… ça fait 12.
Si j’ajoute ceux dont je sais qu’ils sont là et qu’ils se manifestent de temps en temps (geai des chênes, col vert, héron cendré, grande aigrette, chouette effraie, chouette hulotte, chouette chevêche, faucon crécerelle…), ça fait 20.
Plus les autres que je ne connais pas ou que je ne sais pas identifier.
Et certains sont en train de construire leurs nids.
Je suis riche. 
