En 1981 sort le quatrième album de Police (« Ghost in the machine »). Sans doute le moins connu (en tous cas celui qui contient le moins de tubes), et aussi le plus mésestimé: il a dérouté pas mal de fans avec un son plus travaillé, une ambiance beaucoup plus sombre, et l’utilisation des synthés pour la première fois.
« Spirits in the material world » est le morceau qui ouvre cet album. Bien que le son soit très différent de celui des trois premiers albums, il revient à l’un des projets originels de Police, à savoir créer un mélange original entre rock, pop et new-wave d’un côté, et reggae ou ska de l’autre.
À l’époque, certains ont trouvé que ce mélange était assez artificiel (« Mais que fait la police ? »). Mais pour ma part je trouve que c’est souvent assez réussi, notamment sur « Walking on the moon » , et aussi sur ce titre. Il faut croire que dans le monde du reggae, beaucoup sont de cet avis, puisqu’en 2008 est sorti un album intitulé « Spirits in the material world – A reggae tribute to The Police » .
« Spirits in the material world » , la chanson, est jouée sur un rythme endiablé que j’aime beaucoup, comme la brève intro à la batterie reconnaissable entre toutes, la ligne de basse puissante qui revient tel un sample…
Et puis j’aime bien aussi ce titre et ce refrain qui sonnent comme un slogan. Le monde se vautre dans l’accumulation de biens matériels, mais on n’est pas obligé de se laisser entraîner par lui.
« There must be another way
We are spirits in the material world »